Thrash Metal | | 1992 | Album Original | Un CD Combat / EMI 2004 |
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SPIRALE | | |
| | | par Logan le 30/04/2012
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| "Countdown
to extinction" intervient à un moment délicat de la
discographie de Megadeth. Car deux ans auparavant, l'album "Rust in
peace" avait époustouflé toute la scène thrash par son coté
mélodique et progressif, démarquant et consolidant Megadeth comme
poids lourd du genre. Attendu au tournant, le volcanique leader Dave
Mustaine allait surprendre son monde en adoptant des habitudes de
composition toute nouvelle.
Une
grande influence Heavy vient mâtiner le traditionnel Thrash de
Megadeth, ce qui revient dans les grandes lignes à simplifier
quelques peu les compositions sans les appauvrir. On y retrouve des
mélodies plus lentes, mais sans jamais renier les solos
supersoniques du duo Friedman/Mustaine ("Countdown to
extinction"). On oublie un peu les omniprésents changement de
rythme des albums précédents pour une construction de morceaux plus
classique, apportant une touche de maturité. Car s'il
y a perte de la brouillonne énergie punk des débuts, le gain
mélodique le compense largement.
Chaque
morceau permet de sentir le gain de diversité dans le spectre
musical. "Foreclosure of a dream" prouve que la rage
omniprésente chez Megadeth n'empêche pas Dave de savoir utiliser sa
voix. "This was my life" est poignante , "Skin o'my
teeth" offre un insoupçonné coté groovy... "Sweating
bullets" est un bijou de boogie Thrash plongeant dans les
tréfonds d'un esprit malade avec une maîtrise musicale telle
qu'elle finit par rendre sexy la schizophrénie.
Mais
quitte à devenir barge, autant le faire avec la sublime "Symphony
of destruction". Conte rock'n'roll du flûtiste d'Hamelin, elle
sort tout droit des tripes d'un alcoolique dangereux, brûlant de
haine pour un système qui mène le peuple aveuglé à sa
destruction.
"Countdown
to extinction" est un souffle de vent novateur dans la
discographie de Megadeth, et la preuve d'une grande capacité
d'évolution. Ambiance oppressante et technique irréprochable, gage
du mariage réussi entre haine et mélodie. |
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