| | | par Filipe Francisco Carreira le 15/02/2002
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| Originaire du Cap Vert, Dulce Matias vit en France depuis plus d'une dizaine d'années et c'est au studio La Bastille qu'elle a enregistré cet album. Même s'il a été conçu à Paris, ce disque n'en est pas moins typiquement cap-verdien et le contexte familial y est certainement pour beaucoup : son oncle Damião Matias est à l'écriture sur trois titres et sa sur Nana assure les churs. Par ailleurs, en parcourant fébrilement les notes de pochette, l'auditeur risque, s'il est opportuniste, de tomber sur cette définition de l'exil : "la partie esclave du corps s'en va, mais la partie libre reste". C'est évidemment la partie libre qui s'exprime ici, dans un créole déroutant pour ceux qui croyaient comprendre aisément le portugais et ses dérivés. Il n'y a donc aucune autre alternative que de se raccrocher à la seule musique et celle-ci surprend par sa diversité. Tour à tour festive, "Seca e fome", ou drainant une sourde mélancolie, "Cruel decisão", elle intéressera tous les curieux pour qui Cesaria Evora n'est peut-être pas, après tout, l'unique chanteuse cap-verdienne du monde de la planète. |
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