| | | par Jérôme Florio le 31/08/2008
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| Une citation amusante (*) : selon Martin Rev, son travail au sein de Suicide consistait à jouer du clavier d'une seule main, l'autre servant à se protéger des projectiles destinés à Alan Vega (l'enregistrement en public "23 minutes over Brussels" permet de se faire une idée de la fureur dans laquelle le groupe pouvait plonger le public). Mais avec "See me ridin'", les amateurs de frissons indus durs peuvent passer leur chemin ; les autres, au départ un peu inquiets, se détendent. Rev, toujours fringué comme les frères Bogdanoff de passage dans une backroom, sucre les mélodies à la manière d'un Buddy Holly (autre point commun : une énorme paire de lunettes). Mais ici, les Crickets sont électroniques : c'est de la pop bubblegum fifties, confondante de candeur, passée au laminoir d'une électro squelettique. Les titres tournent autour des deux minutes, à l'ancienne, articulés autour d'une boucle rythmique minimale et d'une ou deux lignes de claviers. Vocalement, Martin Rev n'est vraiment pas impressionnant, manquant de souffle dès que le débit s'accélère un peu. "See me ridin'" est un disque dont la mince froideur technologique, non dénuée d'une certaine fantaisie, joue à égalité avec la nostalgie des années cinquante. |
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