| | | par Hugo Catherine le 28/08/2013
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| Dès
"Dance music 3", nous bougeons comme de beaux diables. Les
échos aérés, les grattements terriens, la pulsation allante sont
autant de composants sonores prêts à raviver nos meilleurs
souvenirs électroniques. En plus, "Dance music 3" est
bref, rien à jeter. Ensuite, vient le plus ténébreux "Puretos" :
des bruits d’outre-tombe, des tambours massifs, des sirènes à
peine audibles nous encerclent, nous suivons le cours d’une longue
incantation. Ce n’est plus seulement ici de la dance music tant Marcus Fjellström adopte une approche quasi-orchestrale dans la
structuration de son morceau : pas si étonnant pour un artiste
collaborant régulièrement avec des orchestres, des ensembles de
danse ou de musique. "Puretos" s’entend comme de la
musique électronique et s’écoute presque comme de la musique
classique.
"Sinneslöschen"
accentue encore notre descente dans les ténèbres. Tout relève
maintenant du mystère, qui hulule ainsi ? La musique de Marcus
Fjellström gagne ici en densité, la cadence est puissante, les
mélodies plutôt grinçantes et inquiétantes, une myriade de
détails se révèle à chaque nouvelle écoute. "Penrosum"
confirme rapidement notre inquiétude, les ritournelles mélodiques
nous font entrer dans un château apparemment plutôt hanté. Tout à
la fois séduisante et oppressante, la musique de Marcus Fjellström
agit sur nous avec un charme intimidant.
Nous
remontons un peu à la surface avec "Explicator", où les
bribes d’instruments se mêlent magnifiquement à la lave
électronique. Il y a ici quelque chose de plus léger mais le danger
rode, c’est audible. Enfin, "Pristine" aplanit la
tonalité de l’album, nous renvoyant à nos pensées. Marcus
Fjellström conclut notre parcours par une belle évasion, tout en
retenue, où les nappes s’élancent amplement, où le souffle
électronique nous porte plus qu’il ne nous déporte. "Epilogue
M" est une bande-son magistrale et addictive, où il fait bon
danser, perdre pied et rêvasser. |
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