| | | par Sophie Chambon le 30/09/2001
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| Ah ! Ribot qui a laissé son groupe des Cubanos Postizos pour jouer cavalier seul. Un disque étonnant, épuré : douze petites pièces de guitare acoustique prétexte à une démonstration de sobriété. Pas de 'guitar hero' donc et pourtant quelle finesse. Loin des rythmes cubains et de cet exotisme parfois cliché, Marc Ribot renoue avec des éléments forts du répertoire de lhistoire du jazz, des standards du gospel au free, quil nettoie de toute scorie. Mettant ainsi en avant la souplesse de cette musique qui nest jamais mieux servie que quand elle est jouée avec douceur, il célèbre aussi le délicat "Happiness" des Beatles ou l'émouvant "Somewhere" de Leonard Bernstein. C'est un bonheur que de redécouvrir avec ce musicien hors-pair les variations d'une guitare, caressée, frottée, pincée, vibrée qui résonne délicatement. Une histoire de l'instrument à travers divers styles musicaux, du folk au blues sans oublier le jazz bien sûr. Guitare harpe, guitare célébrée, et jamais torturée par les délires électrifiés que Marc Ribot connaît pourtant, lui qui a joué avec l'avant-garde de la scène new yorkaise, de John Lurie et ses Lounge Lizards à John Zorn. |
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