Pop Rock | | 2000 | Album Original | Un CD EMI 2000 |
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| | | par Christian Tranchier le 30/09/2000
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| Y aurait-il quelque chose de définitivement pourri au royaume de Mansun ? Jadis, groupe en vogue, du moins en Angleterre, grâce à des débuts prometteurs ("Attack of the grey lantern" en 1997), ils glissent depuis vers les trous noirs de l'oubli. Et ce nouvel album ne changera rien à la donne. En effet, quel mauvais génie a soufflé dans l'oreille de Paul Draper (leader auteur-compositeur) d'imposer des cordes et autres instruments symphoniques à tout bout de champ ? Surdose de The Verve, ou pire, d'Embrace ? Ces envolées se voudraient héroïques ("Butterfly", "Electric man", "Forgive me"). Cible ratée. Elles ne nous transportent pas vraiment au nirvana. Pourtant, le chanteur met du coeur à l'ouvrage et se pare d'une réalisation soignée, Monsieur Mark "Spike" Stent au mixage et Anton Corbijn (en petite forme) à l'habillage visuel. Ca ne prend pas et ne sort pas du lot des flopées envahissantes et de ritournelles pop made in England standardisées. La machine s'est bel et bien enrayée depuis "Six" (1998). Panne d'inspiration ? Mansun ne parvient pas à se renouveler façon Blur. Néanmoins, quelques "trucs" pas désagréables ponctuent ce disque : "Comes as no surprise", "Love is" et l'optimiste "Fool" se distinguent et sauvent le navire du naufrage. En résumé : au mieux une nonchalante attention, au pire une polie indifférence. Un album qu'on aurait aimé aimer. Trois fois hélas, trois fois tristesse. Ironie du sort, l'un des meilleurs titres s'intitule "I can only disappoint U" ! On était donc prévenu. |
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