| | | par Jérôme Florio le 24/06/2014
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| Depuis "O, Devotion!" (2011), Liz Green soigne sa différence avec ses consoeurs folkeuses anglaises grâce à un univers résolument rétro et exotique. En discrète meneuse de revue, Liz lève progressivement un rideau de cabaret sur les charmes de "Haul away!". "Battle", jouée banjo et voix, a tout d'abord des airs de vieux folk anglais. Puis le groupe la rejoint au complet, piano, contrebasse, clarinettes ("Rybka") ; couleurs sépia, ambiance bohème, entre jazz ragtime et mélancolie slave. La voix de Liz Green est légèrement voilée, avec un trémolo flûté et peu puissant comparé aux actuels standards anabolisés – cela me rappelle des enregistrement années 30 de Billie Holiday (ma culture jazz est limitée). Volontiers romantique ("Into my arms", sur laquelle on peut retrouver la manière plaintive de Morrissey), Liz chaloupe souvent entre blues et comptine ("River runs deep") ; il lui suffit d'un piano chargé d'écho, de quelques arpèges en mode mineur et d'un violoncelle tzigane pour renvoyer à une sensation douce-amère d'enfance enfuie ("Little I"). Sur les prises, faites en son direct, on entend du souffle : il vient du cœur, sans doute.
LIZ GREEN Rybka (Clip 2014)
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