| | | par Francois Branchon le 31/08/2005
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| "S'il n'en reste qu'un ! (je serai celui-là)", proclamait en son temps un chanteur à santiags et à succès ! Il y a longtemps qu'Eddy Mitchell n'affole plus que les salons de thés, et s'il ne devait y en avoir plus qu'un - à être intègre, à y croire, à en avoir, à prendre la route en camionnette, à cracher le vrai - on dira que c'est ce bon vieux Robert, du Havre.
Depuis quelque temps, Little Bob se fait distribuer par Dixiefrog, un bon endroit, un bon esprit. Il publie son... 30ème ? 50ème ? 100ème album ? En fait on s'en fout. On ne lui donne même plus d'âge à Robert, son brushing est tout blanc, impeccable, aujourd'hui il est le sosie de Colette Magny. Cette fois, on a mis les petits plats dans les grands, "The gift" est un double album, pourquoi faire court quand on peut faire long et pas plus cher (10 Euros sur le site !). Un volume signé Bob, un volume de reprises, et pas n'importe lesquelles, "Masters of war" de Bob Dylan, "Midnight to six man" des Pretty Things, "Back door man" de Willie Dixon, "I'm going to change the world" d'Eric Burdon. Des monuments quoi...
Depuis trente ans qu'il taille la route à pondre des disques et des concerts comme d'autres sèment des cailloux blancs, Little Bob, qui aurait tant voulu être noir ou anglais ou américain, s'en tire sans bavure, bien en place et sans l'ombre d'une vulgarité, déroulant un rock blues de pub bien rodé, qui, bien que musicalement limité par les musiciens, laisse passer le même souffle "spirituel" que ses frères anglo-saxons Eric (Burdon), Graham (Parker), John (Hyatt) ou Wilko (Johnson)... |
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