| | | par Jérôme Florio le 08/11/2014
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| Contrairement à ce qu'indique son nom et sa facture plutôt synthétique, "Ices" ne sort ni d'un congélateur ni d'un pays nordique, mais a été écrit et enregistré entre New-York et la Californie, dans l'intimité d'un studio d'enregistrement – avec la clim' à fond.
"Ices" est à la fois éthéré et dansant, et commence comme une party dans une oasis animée par des percussions orientales. Je m'interroge sur la voix de Lia, agile (dans le genre Kate Bush ou Natasha Khan de Bat For Lashes), mais dédoublée et artificiellement filtrée : les structures et les mélodies sont pop mais le côté froid de l'électronique (on peut penser à Air) met une barrière avec l'auditeur ("Thousand eyes", "Higher"). Les claviers et les guitares font chuter la température vers une glaciation datée fin 70 - début 80 : l'alangui "Love ices over" réactualise les ambiances vaporeuses et noyées dans l'écho des Cocteau Twins ; "Electric arc" rappelle le son rachitique et nerveux des Young Marble Giants (la sèche "Electric arc") tandis que la guitare cristalline et métallique de "Magick" fait penser au Felt des débuts. D'un autre côté, les sons électroniques des rythmiques sont plus contemporains, parfois presque dansants ("Higher", "How we are", "Magick").
Pour terminer, les bras de la Reine des neiges vous enserrent dans le long slow "Waves". Un peu trop conscient des effets qu'il veut provoquer, il manque à "Ices" ce côté charnel sans lequel on ne peut s'abandonner tout à fait.
LIA ICES "Higher" (Clip 2014)
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