| | | par Julien Azuar le 29/06/2001
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| L'excellent et regretté label de jazz (funk et blues à l'occasion) Flying Dutchman créé par Bob Thiele, co-fondateur d'Impulse est enfin réédité par son propriétaire actuel, la multinationale BMG. Ces rééditions sont d'une classe exceptionnelle. Cet album de Amos Leontopolis Thomas est de 1972, alors que le chanteur vient de quitter Pharoah Sanders, dont il a illuminé les albums "Karma" ("The creator has a master plan"), "Jewels of thought" ("Hum-Allah-Hum-Allah-Hum-Allah") et "Tauhid" ("Japan") de sa voix contemplative et de ses incroyables gloussements. Tourné vers la fusion, "Blues and the soulful truth" est un des rares, sinon le seul album de fusion jazz-funk-blues disponible. Et c'est une fusion parfaite. Les deux chaleurs, d'ordinaire bien distinctes du blues et de la soul n'en font plus qu'une, donnant naissance à des morceaux à la fois mélodiques ("China doll') et énergiques ("Love each other'), servis par la voix torride de Leon Thomas, entouré d'excellents musiciens, Stanley Clarke à la basse, Pee Wee Ellis au sax. Et la reprise funky du "Boom boom" de John Lee Hooker (blues oblige) justifie à elle seule l'acquisition de cet album. |
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