| | | par Sophie Chambon le 24/05/2005
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| Ce grand agitateur de Fred Pallem rejoue la musique d'André Popp, l'arrangeur des 60's (France Gall), "enfant d'Olivier Messiaen et du Professeur Tournesol", avec le big band du Sacre du Tympan. A partir des "scores" originaux, le bassiste chef d'orchestre a incorporé des improvisations et donné une couleur plus rock dans le style de l'orchestre, créé en 1998 avec dix sept musiciens, presque tous issus du Conservatoire Supérieur National de Musique, élèves de François Jeanneau.
Dès l'ouverture, on est pris par la fièvre dégagée par ces remarquables solistes (c'est la force de la formation). De quoi combler les amateurs de grand orchestre de divertissement, sensibles au jazz qui balance : mélange habile, efficace, zapping permanent, collages où le xylophone récurrent signe la dette envers Frank Zappa, incontournable référence que l'on n'ose explicitement nommer. Populaire et pêchu, savant et référencé entre Henri Mancini, Russ Meyer, Screaming Jay Hawkins, l'univers des cartoons, des feuilletons Tv, entre music hall et cirque.
S'il a essayé (cela se sent) d'approfondir ses idées, de composer propre et net , de soigner la conclusion - un final qui renvoie à l'ouverture, "grande charge de la brigade légère" - il est parfois difficile de se laisser porter sur toute la longueur de l'album. Est-ce là une tentative vraiment parodique, comme mode artistique de pensée et comportement musical ? Une imitation burlesque réussie mais sans le renversement. C'est cela sans doute qu'il manque encore pour que le Sacre du Tympan soit définitivement convainquant. |
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