| | | par Francois Branchon le 24/02/2000
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| Avec Jack Kerouac et Allen Ginsberg, il fut l'un des écrivains poètes phares de la beat generation des années cinquante, celle de cette Californie mythique, de Big Sur à Monterey et San Francisco. A l'époque, Lawrence Ferlinghetti était aussi éditeur et tenait dans Haight Ashbury la fameuse librairie-lieu de rencontres City Lights Books. Seul beat survivant aujourd'hui, visage altier à la Michel Serrault mâtiné de Gabin et grand chapeau de paille, il a répondu au projet de Jim Sampas de venir lire "A Coney Island of the mind", son recueil de poèmes de 1959, accompagné de la musique de Dana Colley, saxophoniste de la maison Morphine. Il a pour cela investi la Sentinel, studio appartenant aujourd'hui à Coppola et dont les murs vibrent des furieuses vibrations de Lenny Bruce (qui y joua), de Ginsberg (qui y lut "Howl" pour la première fois) ou du Grateful Dead (qui y répéta et composa aux grandes heures de Haight Ashbury). Certes on a parfois l'impression d'entendre chevroter Jean-Paul II, mais il tente aussi le chant et c'est très touchant et pour peu que l'anglais ne soit pas une langue trop étrangère, des pièces comme "Sometime during eternity" ou "Goya's greatest scenes" donnent à voir l'obscurité et la lumière à travers l'il du poète. |
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