Brotherhood

Kerplunk

par Oli le 19/03/2003

Note: 8.0    

Alors que le monde s'indigne des bombes à venir, Kerplunk a largué la dizaine de siennes, qu'on attendait depuis un bail avec ou sans résolution onusienne... Parmi les plus grosses, "Disease#1", l'instrumental qui sert d'intro et qui était déjà sur “Wicked joy”, ses 3 minutes de riffs acérés donne le ton de l'album, un ton qui monte encore d'un cran après les premières envolées vocales de "Vice". Et la petite surprise suivante, pour l'auditeur non averti, c'est l'arrivée sans complexe des samples sur "Distressing vision"... Trois titres mais on n'a pas encore fait le tour de la question Kerplunk... Le petit Thiéfaine, qui avait bien fumé ce jour-là, a écrit les paroles du quatrième morceau "Lobotomie Sporting Club", extrait : "Frelons hurlant dans nos crânes / Scorpions rampant dans le crash de nos âmes / Serpents visqueux englués dans les squames / De nos bourbeuses mémoires d'humanoïdes insanes" pour le premier couplet... et le refrain rabâché, crié est tout aussi imagé : "Soleil - cafard / Futur glacé / Matin blafard / Cerveaux détraqués / Fleurs suburbaines...", le pire, c'est qu'on y prend goût ! Si "Battle cry" est un titre sublime au niveau du sampling, c'est avec "A new step" (la mère de toutes les bombes) que Kerplunk franchit un nouveau pas. Le titre est plus lent, plus lourd, plus posé, plus massif, plus mélodieux aussi. Difficile d'enchaîner derrière ça mais "HardCore faith", dont le style dominant est inscrit dans le nom, s'en sort assez bien même s'il est peut-être un peu long... "Brotherhood" le morceau est le dixième de “Brotherhood” l'album et c'est un peu le vrai dernier du Kerplunk qui déballe ses tripes via ses riffs, son chant et ses rythmes, car les deux suivants ("The flex" et "Ramblers") ne sont que des "bonus", ou des “malus”, selon que l’on supporte l'électronique à haute dose et le rap.