Pop Rock | | 2006 | Album Original | Un CD AtHome 2006 |
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SPIRALE | | |
| | | par Oli le 30/01/2011
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| Après le sympathique petit délire
vocal "Beach party", Kaolin enchaîne tube sur tube pendant
plus de la moitié de l'album. C'est assez impressionnant de se faire
embarquer par leurs mélodies sans pouvoir en aucune façon
résister... Il faut dire que le single, pour une fois, est aussi
intelligent que diablement efficace, le sentimentaliste "Partons
vite" accroche, évidemment, des textes qui parlent de nous, un
rythme et une guitare qui n'en rajoutent pas, la simplicité des
accords et la délicatesse des arrangements sont les atouts majeurs
du quatuor qui garde cette base solide pour les titres suivants. Du
morceau qui donne son nom à l'album, "J'irai mélanger les
couleurs", émerge une conscience un peu plus "politique"
et là encore, c'est suffisament discret et bien fait pour que
l'ensemble coule jusqu'au cerveau sans écorcher les oreilles (les
"choquants" "Sécurité mon cul" ou "Pour
avoir la paix", cultive la misère sont énoncés avec une telle
douceur que l'impact au niveau des cellules grises s'en trouve
renforcé).
"Je reviens", "Chercher des poux",
"Sur la coeur, "Belle évidence" alternent les tempos
en conservant un goût sucré, la première inflexion à notre
béatitude arrive à la huitième plage. Les sonorités changent, les
rythmes se décomposent, les mots sonnent différement (jouant comme
pour Arman Melies davantage sur leur poésie... et étant filtrés
par un effet), avec "Greta" Kaolin change de registre et
étonne par sa prise de risque(s). Derrière, "Club 35"
calmera les inquiets, retour aux riffs clairs, aux traditionnels
couplets/refrains et aux mélodies classiques. De nouveau en
confiance, l'amateur de hits se laissera charmer par "Lilla
huset", la petite maison suédoise est très écossaise dans son
architecture, le groupe ne cachant pas son admiration pour Mogwai...
Aprés cette délicieuse escale reposante, Kaolin termine en beauté
avec un titre charnel et très rock, "Fais semblant" puis
un final étourdissant intitulé "J'insiste" : les
chuchotements s'harmonisent peu à peu, les instruments se font
calmement leur place et se branchent sur le 220 pour électriser une
atmosphère où une sublime basse prend peu à peu le pouvoir. Il
n'en fallait pas plus pour succomber...
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