| | | par Francois Branchon le 16/06/2003
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| La mode de la musique andine connut un accès de fièvre dans les années soixante, lorsque des Simon & Garfunkel au faîte de leur gloire reprirent le tire-larmes traditionnel "El condor pasa". La France n'échappa pas à la déferlante, semblable à sa cousine cubaine des 90's, chaque maison de disques affichant son groupe maison, des "Los Incas" ou des "Los Calchakis", souvent péruviens ou chiliens de banlieue, promus porte-flambeaux de leur continent. La mode du charango et de la flûte de pan (un choix par ailleurs assez réducteur puisque le violon est partie prenante de la musique des Andes) est morte depuis longtemps (encore qu'à la station de métro St Michel un groupe pourrisse sur place...), c'est donc les oreilles quasi vierges qu'on peut se laisser entraîner et laisser le charme à nouveau opérer. Car à Cuzco capitale des Andes péruviennes bâtie en altitude, l'air est rare mais plutôt pur, et la musique de Julio Benavente Diaz lui ressemble, son charango (petite guitare faite d'une carapace de tatou) égrenant ses notes comme à bout de souffle, tout en haut de pentes arides gravies dans l'effort, jusque sur le plateau de l'Altiplano, efforts joliment récompensés ("Wamanripaschayri", du nom de la fleur rouge qui pousse au bord des neiges éternelles)... |
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