| | | par Francois Branchon le 27/10/2008
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| Les inconditionnels du petit prodige américain Jonny Lang l'assurent : ses concerts seraient magiques et on aurait du mal à s'en remettre. Cela tombe bien, pour en juger Eagle fait paraître le tout premier Dvd de Lang sur scène, "Live at Montreux 1999", un concert avec le Jonny Lang Band où officiait encore le bassiste Doug Nelson (décédé l'année suivante lors d'un accident de la route).
En 1999, le guitariste est encore très jeune (18 ans) mais a déjà trois albums au compteur. Est-ce la raison de cette impression latente de vouloir absolument la jouer "vieux de la vieille" ? Est-ce pour durcir ses traits d'adolescent imberbe qu'il rivalise de grimaces permanentes, toutes plus hideuses les unes que les autres ? Est-ce par souci d'occupation de l'espace et peur (juvénile ?) du vide qu'il se sent obligé d'être en "solo permanent", de l'intro à l'outro de ses morceaux ? Lang donne cette regrettable impression de ne pas s'assumer et de vouloir à tout prix ressembler à ceux que le buzz médiatique (qui l'a frappé de plein fouet à 14 ans!) voudrait qu'il succède, Stevie Ray Vaughan en particulier. C'est très dommage, car lorsqu'il se décide à laisser filtrer un peu de candeur, lorsqu'il relâche cette pression qui semble si dominante, alors Jonny Lang touche. Cela arrive ici une fois, lors du calme "A quitter never wins", morceau de toute beauté, fin et profond où pour la première fois les musiciens ne sont plus des faire-valoir mais se mettent à ressembler à un "groupe". Une des rares chansons dont on se souviendra, lorsque se termine ce flot convenu de blues rock sans invention. |
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