Sally free and easy

Jon Mark

par Francois Branchon le 19/10/2017

Note: 8.5     

Jon Mark reste un inconnu en France, sauf pour ceux qui adorèrent - j'en suis - l'album "The turning point" de John Mayall en 1969, quand après des aventures blues et acides en Californie ("Blues from Laurel Canyon" 1968), le bon John revenait à une petite formation sobre et dépouillée, sans batteur, avec pour seule rythmique la basse de Steve Thompson et la guitare acoustique finger style de Jon Mark. Là, sur une heure, Mark étalait un feeling et une finesse inégalables. Il quitta Mayall peu après pour créer avec Johnny Almond, saxophoniste sur ce même "Turning point", l'aventure Mark-Almond band.

Mais Jon Mark en 1969 avait déjà un passé, parfaitement inconnu jusqu'à aujourd'hui où est exhumé cet obscur album de 1965, "Sally free & easy", que l'on qualifiera de trésor caché. Lorsqu'il est découvert en 1964 par Shel Talmy, le producteur des Kinks et des Who, Jon Mark gagne sa vie en accompagnant les débuts de Marianne Faithfull. Produites par Talmy (alors en pleine gloire "You really got me"), les chansons de Jon Mark sont dans le droit fil de celles des folkeux anglais du début des sixties, Davy Graham, Bert Jansch, mais moins traditionnelles qu'elles, introduisant des arrangements plus progressifs (il faudra attendre 67 pour une révolution folk plus radicale avec Fairport Convention), rendant l'écoute un rien moins austère (qui peut écouter un album d'Ann Briggs en entier ?!).

Réédité ici avec quelques titres inédits (une reprise de "Blues run the game" de Jackson C. Frank), "Sally free & easy" offre une originalité qui fera des petits quelques mois plus tard : on y entend du sitar pour la première fois sur une production anglo-saxonne.




JON MARK Sally free & easy (Audio seul 1965)



JON MARK Night comes doxn (Audio seul 1965)