The spectacular Johnny Horton

Johnny Horton

par Francois Branchon le 01/11/1997

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Whispering pines
Lost highway


Johnny Horton le texan au physique de Dirk Bogarde est l'artisan d'une vie plutôt atypique : jusqu'en 1956, son existence est celle d'un pêcheur en Alaska. A cette date, il enregistre "Honky tonk man" sa première chanson, et devient immédiatement célèbre, pris dans le mouvement d'un folk traditionnel qui grâce au Kingston Trio commence à pénétrer les charts pop, prémices du style "Americana". En 1959, "The battle of New Orleans" tient le haut des charts pendant six semaines, à l'égal de "Mack the knife" de Bobby Darin, l'autre succès de la même année. Un succès météorique, puisque sa carrière et sa vie s'arrêtent net contre le parapet d'un pont, sur une route du Texas une nuit de 1960 au retour d'un concert. "The spectacular Johnny Horton" est l'album de 1959 dont est tiré le single "The battle of New Orleans". Un album qui illustre l'éclectisme du bonhomme, cracheur de rockabilly pur jus ("Got the bull by the horns", "The first train headin' south"...) et distilleur de complaintes country belles à tomber, ces "Whispering pines", "All for the love of a girl" ou "Lost highway", cette dernière reprise du répertoire de Hank Williams (dont Johnny avait épousé la veuve). Johnny Horton, c'est aussi une voix, comme celle d'un Presley, très versatile, passant de la rocaille ("The battle of New Orleans", "The golden rocket") au sirop d'orgeat ("Whispering pines"). Quant aux musiciens qui l'accompagnent, ils font partie de la crème des studios nashvilliens (Reggie Young, Grady Martin en particulier). Les trois titres bonus sont "Counterfeit love" (hit de la fin 59), "All grown up" et la version single anglaise de "The battle of New Orleans" (mixage des guitares différent).