| | | par Nicolas Bremaud le 23/03/2001
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| On peut, au choix, trouver la musique de ce disque superficielle, vainement décorative, froide et désuète, ou bien profonde, élégante, pudique, et intemporelle. Il est vrai que John Lewis, ex-pianiste du Modern Jazz Quartet, fait sonner le piano avec une rare plénitude, et que son sens de la construction et du développement sont admirables. Il est vrai aussi que le rôle insignifiant dévolu ici aux accompagnateurs et particulièrement au guitariste, ainsi qu'une certaine façon d'interpréter le blues, relèvent d'une esthétique assez archaïque. Tout cela bien pesé, il reste que, même si le climat évocateur de "That !Afternoon in Paris" et la fin tragique de "Django" nous ravissent, ce quartet, ou plutôt ces quartettes puisque suivant les plages, Marc Johnson et Howard Collins, ou bien Georges Mraz et Howard Alden, occupent respectivement les chaises de bassiste et de guitariste, sont singulièrement engoncés et laissent froid. |
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