| | | par Francois Branchon le 19/09/1999
| Morceaux qui Tuent Waltz 2
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| Passé sur le label Dreamworks de Lenny Waronker, Elliott Smith avec "Xo", présente un quatrième album, beaucoup plus produit que les précédents, ne reposant plus sur la seule simplicité acoustique. Les pianos apparaissent, de même que les violons et les saxophones. Mais ils ne sont pas là en artifices ou décorations de production soudainement plus à l'aise financièrement : au contraire, ils illustrent un talent en évolution, une personnalité qui s'enrichit, une écriture qui progresse. Waronker a certainement favorisé cette expression. Le patron du label a une longue expérience de producteur avec une carte de visite ne présentant guère de ratures : des sophistiqués Harpers Bizarre jusqu'à Ricky Lee Jones, passant par Greg Allman, Ry Cooder (4 albums), Gordon Lightfoot, Paul Simon et pas moins de neuf albums de Randy Newman. Dans "Xo", Elliott Smith passe en revue pas mal de facettes de la musique : de l'a-capella ("I didn't understand") au rock carré ("Bled white") via la pop ("Bottle up & explode")... Difficile de ne pas faire de parallèle avec ses plus grosses influences des sixties, les Kinks, les Beatles ou Left Banke, dans l'art de trouver de nouvelles voies pour explorer le passé, se permettant par exemple de caser deux valses ("Waltz 1", "Waltz 2"). "Le style est mon ennemi, déclare Elliott Smith. Il y a suffisamment de groupes qui se contentent de produire une musique attendue et consensuelle ! Je préfère faire le choix d'explorer le no man's land des genres discrédités. Il y a bien des types qui fouillent les poubelles et en font des sculptures géniales". Une déclaration qui en fait notre ami définitif. |
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