| | | par Francois Branchon le 19/05/2002
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| Jellybread est à créditer d'un petit passage dans le grand livre du blues anglais, au chapitre 'heavy-blues-rock'. Cette édition nommée "Jellybread" est l'exhumation des bandes démos inédites qui fournirent la matière de "First slice", premier album de 1969 et premier des trois enregistrés pour le label mythique Blue Horizon. Une musique qui avait tout pour séduire les puristes, pas de chichis, pas d'effets, pas de frime, juste des instruments qui tournent, une musique en prise directe sur l'âme, assez fidèle à l'esprit d'un Mayall, sans cependant la fantaisie qui pouvait animer ce dernier (lorsqu'il fumait beaucoup). La version officielle parue proposera un équilibre entre titres originaux et reprises, la démo se contente de ces dernières, vieux titres soul et blues américains. Qu'ils soient couillus - "That's alright" (Arthur Crudup), "Don't want no woman" (Jimmy Reed), "Driving wheel" (Roosevelt Sykes), "Sugar mama" (John Lee Hooker) - ou lents et alanguis - "Evening" (le classique de Jimmy Witherspoon), "Never say no" (Peter Mayfield) -, ils sont puissamment chantés par le leader de Jellybread Pete Wingfield, qui démontre aussi toutes ses qualités au piano, pendant que les trois autres, Chris Waters (batterie), Paul Butler (guitare) et John Best (basse) swinguent efficacement derrière. |
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