| | | par Francois Branchon le 01/02/1999
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| Jane Birkin est une merveilleuse enveloppe. Pendant des années, elle a prêté sa voix, son corps et jusqu'à son âme à l'incarnation de la part féminine du père Gainsbourg. Transcendé par cet "être vivant" entièrement dévoué à cette matérialisation, il a probablement écrit à cette fin ses plus beaux textes. Après sa mort, la charmante Jane n'a jamais joué la "veuve officielle", la Yoko Ono hexagonale mercantile exploitant le patrimoine et il faut lui en être reconnaissant. Mais, sans Gainsbourg, la pauvre Jane revient à son état d'enveloppe, d'être vide. Chacune des quatorze chansons de cet album est l'uvre d'un auteur particulier et si certains ne se sont pas privés de pondre un nanard (MC Solaar revisitant sans vergogne "Love on the beat" !), ils semblent tous avoir été atteints de "gainsbourite" aiguë (se sont-ils laissé pousser les oreilles et la barbe ? ont-ils fumé Gitane sur Gitane ?), sans jamais trouver la formule magique. On en sauvera deux du naufrage, qui se sont contentés, sans surprise de leur part, d'être eux-mêmes: Miossec avec "Avalanche" et Gerard Manset avec "Si tout était faux". |
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