| | | par Francois Branchon le 15/10/1999
| Morceaux qui Tuent Miss Argentina
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| Il fut l'iguane, le petit chien fou dégueulasse, célébrant le "lust for life" par tous les bouts, ne manquant jamais une occasion d'exhiber son "old man" et voici qu'entamant sa sixième décade (et trente-cinq ans de carrière), James Osterberg alias Iggy Pop, semble réaliser le poids du temps passé. Et en guise d'une reformation-arlésienne des Stooges, il se pose sur un coin de sofa, fait le point (l'allure sinistre de la photo de pochette) et livre un album totalement introspectif, souvent décliné sur le ton de la confidence quasi parlée, un peu à la manière des morceaux composés pour "Arizona dream", le film de Kusturica. Le registre est inhabituel - "après l'intro des violons, Iggy Pop mesdames messieurs !" ("No shit", "She called me daddy") -, le style frôle celui des crooners ("Nazi girlfriend") ou de la ballade acoustique parfumée (superbe "Miss Argentina") et lorsque l'électricité se rappelle à son bon souvenir, c'est pour une version tout sauf débraillée de "Shakin' all over" ou un "Corruption" plus marqué par la production de Don Was que par l'esprit des Stooges. Un album à contre-emploi, agréable mais pas passionnant. |
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