| | | par Frédéric Joussemet le 04/09/1999
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| Maître es-fuzz basse, pionnier des boucles et conquistador du jazz-rock, Hugh Hopper n'est pas le premier venu. Pourtant, cet album a quelque chose d'étrange, d'inexplicable. C'est tout simplement sa date, car Hu (pour les intimes) est avant tout connu pour sa contribution dans Soft Machine dans les années 70. Hu a donc sorti un nouvel album, d'autant plus interrogateur qu'il contient un reprise de "Facelift", morceau historique de "Third" (troisième et monumental album de la Machine Molle). Mais il est inutile d'y rechercher une quelconque trace de nostalgie, notre homme va de l'avant en adoptant une musique spatiale, basée sur des climats planants et des rythmes trip-hop. Heureusement, Hu est toujours Hopper, les chansons dépassent aisément les six minutes et le ton vaporeux d'Elaine di Falco (voix et claviers) laisse souvent la place à de somptueux soli de cuivres (Elton Dean de Soft Machine y joue de l'alto). La musique (magie ?) opère, fluide, douce et ouverte sur le présent sans renier le passé. Ce troisième album du groupe est un équilibre entre instrumentaux et chansons, expérimentation sonore clean et sons pop, qui laisse rêveur, apaisé. Une terre d'asile issue de l'union de deux mondes normalement opposés. |
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