| | 1999 | Album Original | Un CD M10 1999 |
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SPIRALE | | |
| | | par Oli le 21/10/2000
| Morceaux qui Tuent Hertz and silence
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| M10 ressort ce mois-ci en digipack cet album de l'année dernière, par ailleurs disponible maintenant dans toute l'Europe, au Canada et même au Japon. Une occasion de lui consacrer quelques lignes. Hertz And Silence fait dans le Power Metal. Un catalogage en règle les place au rayon Pantera, mais un Pantera teinté de Fear Factory ou de Machine Head des débuts (raaah, les harmoniques artificielles...!). Côté français, c'est du côté de Bordeaux et d'Oversoul qu'il faut tendre l'oreille pour retrouver même genre de sonorités. Du Power Metal, du gros son métal donc et beaucoup d'énergie, qui nous envoie dix titres dans la gueule en 35 minutes, on ne traîne pas en route ! Dès "Loaded guns" le premier titre, on est très vite dans le gros gros son, celui du binôme Stéphane Buriez (LBLAB) & Stephan Kraemer (Impuls). S'ils ont donné le son, le rythme terrible sur lequel se déroule l'album ne doit rien à personne sauf aux zicos qui s'échinent sur leurs instruments. Les cordes se plient au bending, les riffs qui servent de pont nous baladent du début à la fin, les backing vocaux, les breaks, tout est bien fignolé, presque trop ("Sors des limites") ! Enchaînement terrible avec "7 deadly sins" qui sonne tel un hymne tant le refrain est fait pour le public "For seven, for seven, for seven, seven deadly sins..." et des beaux riffs lancinants pour relancer la machine... Dommage que les couplets chantés couplés avec des harmoniques artificielles soient un peu en-dessous... Le chant justement, parlons-en parce que les paroles traitent surtout des rapports hommes/machines. Ainsi "F@ke sensations.com" s'affirme contre l'amour virtuel offert à travers les machines, contre la technologie futuriste qui brise les rapports humains, (à l'écoute, les rapports sont plutôt physiques...), en gros le discours de Hertz And Silence n'est pas en faveur des "Applied sciences", les gros riffs s'attaquent au clonage, sans faiblir, ça tape, jusqu'à ce que la voix vienne se poser pour calmer un peu les grattes, c'est alors la rythmique basse/batterie qui s'énerve un peu plus... Il ne s'agit cependant pas d'un concept album, et il a été écrit avant le "Re/manufacture" des Fear Factory, simple coïncidence donc... "You ! machine" ("Tu es une machine", faut-il le rappeler ?) : alors bienvenue à l'usine, une usine bâtie avec de monstrueux murs de batterie où les guitaristes se mettent encore en évidence, les guitaristes ne sont pas des héros mais les soli bien présents montrent le respect qu'ils ont pour leurs aînés métalliques. Cela en étant bien ancré dans le présent et ses machines qui servent ici des samples bien placés, notamment sur "Supervision" (le Big Brother des Hertz & Silence), avec une superbe voix par moment... mais les astuces rythmiques et les parties vocales qui suivent semblent déjà entendues, la machine s'essouffle un peu... L'album est très très homogène, peut-être trop... Mais avec pas mal de power et du gros métal, ça fait un bon album de power métal ! Et que demande-t-on à ce style sinon que de nous faire hocher la tête ? |
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