| | | par Francois Branchon le 05/04/2000
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| "J'aimerais ouvrir une école où on suspendrait le sérieux à un clou et où l'on glorifierait tout ce qui est puéril, inconsistant, bagatelle, bricole de la pensée, fantaisie, frivolité et mensonge systématique. L'imagination sur l'estrade !!"
Sacré Henri Salvador, qui à près de quatre-vingt balais, continue de faire résonner son rire impayable à chacune de ses interviews, toujours préoccupé par "s'émerveiller", comme le clamait avec bonheur le photographe Robert Doisneau ("se réveiller le matin avec la décision de s'émerveiller au moins une fois dans la journée"). Avant de commencer à écrire dans les années cinquante ses quelques cinq cent chansons avec son complice Boris Vian, Henri Salvador, guitariste (de jazz) brillant et compositeur émérite, a fait partie des Collégiens de Ray Ventura, orchestre mi-jazz, mi-"typique" (selon la dénomination de l'époque - on dirait aujourd'hui "Musiques du monde" -). Ce double Cd anthologie regroupe 41 des morceaux de cette époque, enregistrés sous les noms de "Ray Ventura et son Orchestre", "Les Collégiens de Paris", "Henri Salvador et Ray Ventura", "Quintette Ray Ventura", "Henri Salvador et sa guitare", "Henri Salvador et son Trio Rythmique".
De la samba ("Maria de Bahia", "Mi cielo azul"), du mambo ("les yeux des muchachos", "La muchica"), du jazz ("Armstrong, Duke") ou les premiers de ses grands classiques de la chanson ("Clopin, clopant", "Maladie d'amour", "Le petit souper aux chandelles"...). Des musiques pleines de sève, négligées à leur sorties et pendant des années, qui ne pouvaient que ressurgir la mode aidant. |
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