| | | par Jérôme Florio le 13/09/2006
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| Depuis son départ de Blur il y a quatre ans, Graham Coxon n'est jamais vraiment sorti du flou. Ce n'est pas "Love travels at illegal speeds" qui va changer la donne : plein d'énergie comme son prédécesseur "Happiness in magazines" (2004), il saute moins du coq-à-l'âne et montre un Coxon sensiblement plus serein.
Alors que son ex-collègue Damon Albarn se démultiplie et enchaîne les projets ambitieux (le prochain étant un concept-album sur la ville de Londres baîllement -), Coxon se replie sur la fierté du punk anglais : on entend partout l'influence criante des Jam, Buzzcocks, et surtout de Mission Of Burma (américains ceux-là, dont il est un grand fan). Considéré comme un guitariste inventif, Coxon se concentre sur un jeu rythmique basique, et délivre quelques solos mordants ("I can't look at you"). Les chansons jouées pied au plancher protègent mal un coeur d'artichaut qui se remet difficilement des tracas amoureux : un grand timide ce Graham Coxon, qui compense comme il peut à l'énergie, toujours un peu nerd et ado attardé.
Davantage resserré que ses prédécesseurs, il se dégage de "Love travels at illegal speeds" cette même impression d'indécision (Graham n'est toujours pas un grand chanteur, surtout sur les balades), cet air complètement largué qui le rend attachant. |
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