À la fin des années 60 / début des années 70 le Néo-Zélandais posé en France Graeme Allwright fut un des premiers à adapter Dylan et Leonard Cohen en français, des versions fidèles à l’esprit et à l’âme de leurs singuliers auteurs, avantage du feeling de sa culture anglo-saxonne que ne possédait
évidemment pas le cow-boy d'opérette Hugues Aufray, qui au-même moment
s'auto-proclamait dépositaire de l'esprit Dylan. Passons... et revenons à
Graeme, barde accueillant. Souvenir de 1973 où le temps de quelques
mois il avait posé son sac et sa guitare à Corenc, village à flanc de
Chartreuse au-dessus de Grenoble. On pouvait passer, dire bonjour,
partager un thé et/ou un joint, gratter la guitare. Graeme la crème.
Depuis
ces temps-là, Allwright n'a jamais cessé de chanter, d'enregistrer,
dans un anonymat presque total, comme le fut l'annonce de sa mort, en Seine et
Marne en 2020, à 93 ans.
Sa
dernière oeuvre il l’a faite avec son fils Christophe et ses
petits-enfants Adrien et Alice Allwright, tous musiciens. Un album
familial avec 29 chansons inédites, co-écrites et co-jouées par les
trois générations, entremêlées dans la même poétique musicale du père/grand-père, des chansons qui disent ce monde, quelques étranges beautés,
des quêtes d’impossible amour.Graeme bouclait également là la boucle Cohen, avec "Leonard", un ultime hommage.
GRAEME ALLWRIGHT (Feat. Yanne Matis) Leonard (Audio seul 2020)