Hollande 1966, pas encore pèlerinage
des freaks européens fauchés mais pays coincé entre l'Allemagne et
ses beat bands prolifiques et la mer du Nord d'où émet le bateau de
Radio Caroline. Heureux Hollandais, en prise directe sur le son
anglo-saxon, qui vont vite proposer des groupes indigènes qui ne
devront rien à personne, pas plus aux Anglais qu'aux Américains,
les Q65, Outsiders, Motion... Mais les pionniers, ceux qui ouvrent la
voie en 66, qui frappent juste et bien d'entrée, en phase absolue
avec l'air du temps sont les Golden Earrings.
"Winter
harvest" est le deuxième de leurs nombreux albums, paru en
1967. A la fois efficaces, bons musiciens (ce sont eux qui
jouent) et redoutables mélodistes, passant de la rudesse apparente
des Small Faces aux mélodies bucoliques des Turtles ou classieuses
des Zombies, toujours cependant inspirés au cœurar le "beat"
(ils se libèreront en découvrant l'acide dès l'album suivant), les
Golden Earrings furent pendant de longues années un secret
hollandais bien gardé, connus au-delà de leur petit pays que des
visiteurs étrangers fréquentant les nombreuses salles de concert et
festivals.
Leur première période (3 albums + les singles
66-69) faisait jusqu'ici l'objet d'un coffret Polydor Pays-Bas. Voici
les mêmes trois albums réédités séparément par Cherry Red, sans
ajout particulier au niveau des titres, mais avec le plaisir en plus
d'un livret particulier pour chacun d'eux. A ce deuxième LP "Winter
harvest", ont été adjoints les deux singles de 1966 "Daddy
buy me a girl / What you gonna tell" et "Don't run too far
/ Wings".
GOLDEN EARRINGS Daddy buy me a girl (1966 - Du film Devil made us do it)
GOLDEN EARRINGS Baby don't make me nervous (Audio seul - Pochette non conforme)