| | | par Jérôme Florio le 07/03/2008
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| Retour des Wallons après quatre longues années parsemées de doutes, pour finalement se décider à enregistrer "Plan your escape" dans une bâtisse retirée en compagnie de Jean Lamoot (Noir Désir, Alain Bashung, Dominique A
). "This farm will end up in fire" porte d'emblée la marque d'une identité qui doit beaucoup à dEUS ("The ideal crash", pour ces épiques allumages en plusieurs étapes), groupe référence du renouveau pop-rock anglophile belge des années 90.
Le groupe convainc quand il va au plus simple : "Shades of time", "Sun of the sons" avec ses guitares claires, cloches et rythmique sixties ; dans la même lignée, "Bored" mise sur la dynamique et une efficacité réelle bien qu'un peu attendue - que le groupe parvient à atteindre à volonté. Les guitares, soignées, sonnent bien ("Road to Luna", clin d'il au groupe new-yorkais ?). Mais au moment où la chanson devrait s'arrêter (break de fin et tout), elle repart dans un instru atmosphérique dominé par les claviers (on pense à Radiohead, ou Air par les claviers de "Birthday call").
Girls In Hawaii place un peu systématiquement à la fin des chansons des rallonges instrumentales : des tentatives de dépassement qui excèdent les capacités du groupe. Cette peur de faire trop direct (la voix, trop trafiquée) est le point faible de "Plan your escape", qui reste dans un entre-deux estimable entre une pop classique et des velléités aventureuses trop plaquées pour prendre le large.
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