La Néo-Zélandaise installée à Paris propose pour son troisième disque, sorti dans le Pacifique il y a deux ans, un "folk" (= une guitare + une fille) de bon aloi, qui convient bien aux filles graciles aux cheveux longs. Françoise Hardy, Carla Bruni, sortez de ce corps ! On trouve quelques accents du "Chelsea girl" (1967) de Nico dans les arrangements de violons ; la ressemblance s'arrête là. Les cordes de guitare sont caressées, la voix de velours, tout est d'un goût sûr, la rythmique aux balais, rien ne dépasse. On aime bien se faire susurrer dans les oreilles, mais tant de joliesse ennuie profondément.