Bonne idée de rééditer les deux
albums de Fat Mattress, groupe anglais éphémère (69-70),
architectes d'un rock léger et volontiers bucolique.
Celui-ci
est le premier, de 1969, il fait penser à Traffic, mais sans les
tripes ni les circonvolutions joyeusement tordues. Il parvient
néanmoins à produire de beaux morceaux, au psychédélisme
sous-jacent et à l'emphase de bon aloi ("She came in the
morning"), ballades de sieste ("Walking through a
garden")...
Mais le premier album de Fat Mattress gardera toujours son petit
mystère : les alors très médiatiques bassiste Noël Redding et
batteur Mitch Mitchell (juste débarqués de chez Hendrix, remplacés
par Cox et Miles) qui fondent le groupe n'y figurent qu'en
"accessoires" (seconde guitare pour Redding (!) et percussions pour Mitchell), la basse tenue par Jim Leverton et la
batterie par Eric Dillon...
(Esoteric rajoute pas moins de huit
bonus - singles, face B, inédits)