| | | par Despiseme le 09/02/2004
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| Membre de l'écurie Ferret, Every Time I Die est un groupe atypique dans le domaine de la fusion hardcore métal actuellement très en vogue.
Dans l'esprit déjà : le groupe distille sa musique sans jamais se prendre au sérieux et en abordant des sujets assez légers et récurrents (la fête, les femmes
). Pour autant, elle n'en pâtit pas et le disque ne sombre jamais dans la légèreté ou le comique pitoyable que l'on pourrait craindre à la lecture de leurs interviews, médiocres.
Sa musique : phénomène de vitesse alliée à la lourdeur. A titre de comparaison, Every Time I Die se situe à mi-chemin entre le hardcore rock'n roll ultra efficace de The Bronx et le hardcore alourdi de métal de The Bled, leur potes de label. Le résultat est un enchevêtrement bordélique et génialement cohérent de riffs lourds joués à toute vitesse, cacophonie joyeuse de guitares hardcore, de changements de rythmes inattendus et abrasifs, bref une folie permanente orchestrée de main de maître entraînant des sentiments aussi variés que les nuances des chansons. La voix sait se faire abrasive au possible ce qu'elle fait de mieux - ou claire - là elle excelle moins, ressemblant à celle de Darryl Palumbo de Glassjaw, presque pénible parfois, sauf sur des passages presque néo (le pont de "Roméo a go-go").
Le mélange des genres est moins original dans ses influences (punk, hardcore et métal) que dans sa réalisation, où les éléments sont sortis de leur contexte, relookés à la sauce folle des cinq membres. Tantôt groovy ("Ebolarama"), tantôt direct ("Off Broadway") mais toujours convaincant ("She's my rushmore"), cet album joue avec l'auditeur et, désespérément, celui-ci en redemande ! |
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