| | | par Francois Branchon le 23/06/2009
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| Documenté, précis et exhaustif, "L'underground musical en France" passe en revue tous ceux, musiciens, groupes ou labels, organisateurs de concerts ou de festivals, qui, à partir de 1968, ont essayé, parfois brillamment, parfois en restant aussi inconnus à leur mort qu'à leur naissance, de contourner le mouvement musical général d'un pays - la France - qui aura réussi un sacré tour de force : après avoir été le seul pays occidental dont les media occultent la "British invasion" de 1965-67 (en nous fourguant les "traducteurs yéyés"), ils seront aussi ceux qui, de 1968 à 1973, ignoreront les révolutions rock psychédélique et/ou progressive, folk, jazz et free jazz, en nous tenant coincés sous la chape de notre exception culturelle de chanson française.
En 1968, les musiciens français condamnés à l'underground prennent le maquis, leurs refuges sont des festivals (Biot, Aix en Provence, Malataverne, Hérouville...), des labels (Byg), des circuits universitaires de petits concerts dans les cité-U, bientôt une presse (les débuts d'Actuel, Antirouille). Souvent liés aux mouvements communautaires (Gong dans la Drôme), la musique est fédérée, les publics avertis, l'underground français est né, dont les héros s'appelleront Etron Fou Leloublan, Maajun, Art Zoyd, Lard Free, Camizole, Barricade, Jac Berrocal...
Un livre destiné à devenir Bible.
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