| | 2009 | Album Original | Un CD Cam Jazz 2009 |
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SPIRALE | | |
| | | par Sophie Chambon le 13/12/2009
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| Après s'être attaqué avec brio aux
sonates de Scarlatti, le grand pianiste Enrico Pieranunzi revient à
une musique plus personnelle qu'il explore au cours de ce
"Wandering", auto-portrait en forme de promenade musicale,
récital composé de quatorze pièces qui créent une suite, un long
métrage imaginaire. Il ponctue son vagabondage de brefs interludes
appelés "wanderings", "improvisions",
"improstinatos", renouvelant ainsi les tempos, de façon
plus libre, mais toujours cohérente comme dans "Dark". Une
sonorité indéniablement belle, une technique imparable et une
inspiration infaillible. Avec une limpidité brillante, le pianiste
s'impose moins par le swing (il a une pulsation subtile et prenante)
que par l'établissement d'un climat particulier : l'atmosphère
sans être mélancolique est sombre et mystérieuse, avec un penchant
marqué pour l'abstraction au cours de ces rêveries introspectives.
Partenaire privilégié des plus
grands, Chet Baker, Charlie Haden, ou au sein de son trio formé il y
a plus de vingt ans avec Marc Johnson et Joey Baron, il est l'un des
pianistes de jazz qui comptent dans cette tradition classique
(Fermati a guardare il giorno). Un jeu aéré, harmoniquement
lumineux, sans grand hasard aux effluves tendres, sentimentales sur
"Rosa del Mare", aux accents plus fervents sur "Foor
Fee" ou "Wandering 1". Alors, classicisme un peu
conventionnel, ou art de petites pièces pas faciles, vibrantes, qui
jaillissent en éclats tranchants comme cet avant-dernier
"Improstinato 2" ? Enrico Pieranunzi s'essaie à des
choses qu'il ne réussit pas toujours mais peut-on lui reprocher sa
prolifique inventivité avec tous ses albums sortis sur le label
Cam Jazz ? Visiblement il n'en a pas encore fini avec lui-même et
les fantômes du passé comme il essaie de nous en convaincre dans le
final "For my true love". |
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