| | | par Sophie Chambon le 11/12/2001
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| En 1976, au coeur de la déferlante jazzrock, ce "Summit meeting" bien sympathique réunit pour la première fois quelques 'anciens' Clark Terry, James Moody et Elvin Jones, l'altiste Bunky Green qui sortait pour l'occasion d'une assez longue retraite, et un moderne, en tous les cas un plus jeune, le guitariste Roland Prince. Une fois encore dans cette petite formation qui comporte deux saxophonistes, la batterie énergique d'Elvin Jones fait merveille faisant exploser le rythme sous l'autorité rayonnante du trompettiste Clark Terry. Cinq titres brillants et denses composent l'album : les thèmes sont développés assez longuement, chacun des solistes s'en donne à coeur joie. Elvin, Vulcain de l'instrument fait de cette réunion somme toute assez classique un vrai feu d'artifice comme dans "Summit song". Dans "Jones", le dernier titre, il swingue comme un beau diable dans une continuité enjouée de la tradition. Un jazz inusable dont on s'éloigne chaque jour un peu plus. Même si la vérité du moment est à chercher ailleurs, on peut s'interroger sur l'urgence. Là, rien d'inoubliable mais l'urgence peut bien attendre. |
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