| | | par Francois Branchon le 23/02/2000
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| Comme il y avait la "grande dame brune", il y avait en 1976 "Night lights" et sa "longue silhouette blonde", androgyne et en jeans, barrant une rue de Manhattan. Que reste-t-il de ces années new-yorkaises, lorsque les Modern Lovers Ernie Brooks et Jerry Harrison (futur Talking Heads), Doug Yule du Velvet Underground ou le contrebassiste Richard Davis pointaient derrière un homme qu'on encensait autant qu'un Tom Verlaine ou une Patti Smith. Les paillettes ont depuis longtemps disparu dans les bourrasques de l'Hudson et Elliott Murphy, poète américain (un statut peu enviable au pays des fonds de pension) a émigré en Europe, en France précisément, où il coule une vie paisible et sereine, rythmée par la ponte régulière d'un album chez Last Call (l'hôtel des curs perdus). Celui-ci est la trace d'un concert allemand d'août 1999, au cours duquel, en duo acoustique avec le guitariste Olivier Durand, Elliott Murphy présente un vrai "best of" de sa carrière, avec notamment "You never know you're in for" et "Diamonds by the yard" de l'album fétiche "Night lights", le grand "Drive all night" de "Just a story from America", ses "parisiens" "Sicily" et "Rock ballad", les reprises de "Wild horses" des Rolling Stones et de "Gloria" de Van Morrison
Signe d'une justesse d'écriture, les anciens morceaux sont parfaits, comme écrits la veille. Ils donnent un intérêt évident à cet album et font regretter que le bel Elliott n'ait que trop rarement l'occasion de se faire entendre. |
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