Nous commençons par nous demander dans quel bar lounge à la con nous sommes-nous égarés lorsque démarre cet album de l'inconnu (pour nous) Eddie Rusha V. Nous serions presque prêts à appeler notre amie Pauline chez Nature et Découvertes, flairant là la parfaite bande son attrape couillons pour réveils ayurvédiques... Nous laissons le disque tourner, vaquant à de menues occupations. Et puis... arrive cette basse sur "Gravity waves" le morceau 3, la même basse chaude et charpentée sur laquelle le producteur Norman Whitfield installait les Temptations de la grande époque. De moqueurs, nous devenons curieux et écoutons. Et au morceau 7, "Roots and branches", téléportés au temps du Popol Vuh de la trilogie Werner Herzog ("Aguirre", "Fitzcarraldo", "Herz aus Glas"), nous nous ennivrons et succombons. Une fois conquis, "Endless sunday" le morceau 8 nous emmène dans une électronique funky soul douce définitive et le final "All of a sudden" nous questionne sur la généalogie d'Eddie Ruscha : Terry Riley ? Vini Reilly ? A partir de cet instant, nous considérons cet album comme contagieux : le mettre conduit à le remettre, et à le remettre...
"Carried away" n'est pas le meilleur morceau, mais un des rares disponibles...
EDDIE RUSCHA V Carried away (Vidéo officielle 2017)