| | | par Elhadi Bensalem le 06/06/2007
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| Souvenir : un samedi soir, rien d'autre à faire, concert de Dub Inc. en traînant les pieds avec quelques amis - le reggae festif c'est pas forcément mon truc - mais honnêteté oblige, cette Dub Incorporation, internationale du métissage, a tout emporté sur son passage : public surexcité (sautent ! sautent !), scandant toutes les paroles, même en arabe. Surprenant à voir, surtout quand on ne s'y attend pas.
Ce live enregistré en 2006 est assez représentatif de l'énergie déployée sur scène par les sept Stéphanois. La machine est rodée, et même si les traditionnelles interventions de type "faites du bruit" agacent, les messages adressés aux spectateurs, qu'ils soient associatifs, humanitaires ou fraternels jalonnent tout le concert et sont directs et sincères.
Ce collectif est professionnel, carré, et en même temps débridé et chaleureux. Les chants arabisants d'Hakim Meridja collent à merveille à ces ambiances ensoleillées, de même pour Aurélien Zohou, raggaman par excellence, qui par sa voix élevée au rhum incarne avec son acolyte la passerelle entre le public et le groupe. Tout ceci tourne parfois à la joute verbale et le spectacle est à la hauteur. Certains passages instrumentaux valent à eux seuls d'y jeter une oreille intéressée : notamment ceux qui mettent en scène des instruments qu'on aurait nullement imaginés dans ce contexte, un accordéon aérien par exemple.
Quand on nous rebat les oreilles aujourd'hui avec le piston, les copinages parisianistes et le pouvoir toujours plus grand des majors, on peut toujours répondre que le secret d'un groupe qui s'est fait tout seul est simplissime : faire de la bonne musique, et prendre du plaisir à la partager. Le public tôt ou tard, finit par répondre présent. |
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