| | | par Francois Branchon le 01/07/1998
| Morceaux qui Tuent The stroke
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| Un soir de 1998, sur le plateau de "Nulle part ailleurs", la mine consternée-amusée du Docteur devant la vacuité (habituelle) des questions de Guillaume Durand était à elle seule un moment délicieux ! Au delà de l'anecdote, la rencontre valait pour le choc de cultures diamétralement opposées, entre l'un qui vit pour "être" et l'autre qui ne respire et ne bosse que pour le "paraître". Car Dr John a lui bien sur une âme, elle seule le concerne et il en parsème ses albums. Ce nouveau disque est un des plus "habités" de l'année. Gavé de soul et de vaudou (comme son ancêtre "Gris-gris"), mais aussi souvent "laid-back", comme le hamac digestif succède aux ripailles, "Anutha zone" est irrigué d'un sang chaud, épicé. Dr John est un concentré idéal et parfait de la Nouvelle Orleans : la soul des Neville Brothers, le rock de Little Feat et le blues de Professor Longhair. Mais, c'est encore plus que cela : il y a cette incroyable voix, éructante ou confidente, et un inimitable esprit de conteur mystique qui à tous deux ensorcellent (Aah ! "The stroke"). |
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