| | | par Francois Branchon le 01/02/1999
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| Je suis l'homme idéal, plus parfait serait infernal affirme Doriand, nouveau venu séduisant de la scène française. Ses "Sommets trompeurs" remontent le temps, ramenant l'aiguille sur le début des années quatre-vingt, lors de l'éclosion des groupes de "jeunes gens modernes", Elli & Jacno, Taxi Girl, Modern Guy, Joli Garçon, qu'on écoutait en lisant les BD de Chantal Montellier, Serge Clerc ou Challand. La voix et les chansons de Doriand sortent tout droit de cette case à souvenirs, font parfois penser au Daho des débuts ("Le claquement de mes doigts") mais les arrangements attestent d'une toute autre dimension. Et pour cause ! Qui donc a eu le talent de convaincre Mike Kandell, l'âme de Tranquillity Bass, de quitter son île pour venir dans un studio parisien bidouiller ses longues plages trip-hop ? Une alliance surprenante qui réclame accoutumance, entre ces atmosphères contemplatives option Goa-pétard-hamac et la voix de Doriand, très "chanson française", à savoir mixée très en avant. La production s'est en outre offert les cordes de Will Malone (déjà entendues chez The Verve et sur le "Unfinished sympathy" de Massive Attack), même si là, cela ressemble parfois au plan cacheton vaguement arnaque (l'imitation paresseuse de Norman Whitfield sur "L'eau minérale" par exemple). |
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