| | | par Jérôme Florio le 28/11/2005
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| En 1976, la "Monkee-mania" n'était plus que le souvenir d'une lointaine poussée acnéique - une heure de gloire grâce à leur sitcom diffusée à la télé américaine entre 1966 et 1968 (que l'on pouvait voir sur une chaîne herzienne d'ici il n'y a pas si longtemps). Groupe recruté sur casting, monté de toutes pièces pour récupérer les recettes de la "british invasion" qui déferlait sur l'Amérique (modèle Beatles en tête, mais avec un train de retard : les Fab Four en étaient déjà à "Revolver" en 1966...), The Monkees ont grimpé en haut des charts avec plusieurs singles dont "I'm a believer", une chanson pop catchy et efficace... qu'ils n'ont pas écrit : ce sont des auteurs plus confirmés, comme les paires Tommy Boyce et Bobby Hart, ou Carole King et Gerry Goffin, qui faisaient les "nègres". D'ailleurs, piètres musiciens, les Monkees ne jouaient pas non plus sur leurs disques, ce qui leur a valu quelques moqueries (on se demande par quel tour de passe-passe ils ont réussi à assurer des concerts !).
Là où cela se gâte, c'est lorsque Mickey Dolenz, Davy Jones, Mike Nesmith et Peter Tork (les deux derniers absents en 1976) ont eu des prétentions de "songwriters". On en mesure pleinement les dégâts ici : de la pop qui a le goût d'un chewing-gum collé sous une table depuis 1966, molle du bide (genre Supertramp) et empâtée de synthés. Des plagiats de John Lennon assez grotesques ("Right now", "It always hurts more in the morning"), le ridicule est atteint avec "Along came Jones" ("Zorro est arrivé" en VF, par Henri Salvador), avec par-dessus le marché les petites voix de châtrés type Bee-Gees de Jones et Dolenz, et des "na-na-na" idiots. Un naufrage, malgré la présence de Tommy Boyce & Bobby Hart au savoir-faire obsolète !
Et dix ans plus tard, ils remettaient ça... |
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