La pochette et le titre étaient prometteurs. Un groupe jamaicain sixties prenant le virage lysergique de 68 avait de quoi exciter et rendre impatient, avide de guitares saturées et planantes. Or il n'en est (presque) rien. Si les Crystalites sont bien un de ces groupes typiques de reggae des sixties de chez Trojan - petits morceaux rock steady bien sautillants - il semble que Derrick Harriott se soit trompé de flacon ou de fournisseur quand il s'est imaginé plonger dans le psychédélisme. Car ici, de traces acides point. Il reste cependant un album parfaitement classique, lorgnant parfois du côté de la soul Motown (deux reprises de "Slave" et "Message from a black man" de Norman Whitfield), qui se laisse dérouler sans effort.
DERRICK HARRIOTT and the CRYSTALITES Psychedelic train (1970 Audio seul)
DERRICK HARRIOTT and the CRYSTALITES Slave (1970 Audio seul)