| | | par Emmanuel Durocher le 01/06/2007
| Morceaux qui Tuent The dream before the ring that woke me Beast Jesus and the Devil
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| David Karsten Daniels entretient un petit jardin folk où l'on cultive de manière collective, jusqu'à dix-neuf musiciens accompagnant le chanteur sur ce quatrième album. Le compositeur fait pousser des chansonnettes bio sans OGM qui ne contiennent rien de stupéfiant, mais ne s'interdit pas de petites expérimentations de bouturage de pop anglaise sixties ("American pastime", "We go right on") et se laisse envahir par les mauvaises herbes comme ces guitares bruyantes et acérées sur "Minnows" et "Beast" qui attaquent les arrangements de DKD afin de mieux les laisser en charpie par la suite, un peu comme des ronces qui reviennent en pleine gueule au détour d'un chemin.
Rendant hommage au jardin japonais zen de Leonard Cohen, aux arbustes labyrinthiques de Nick Drake ou aux étangs marécageux dans lesquels s'est perdu Eliott Smith, ce petit jardin de curé de Caroline du Nord (où l'on rencontre dailleurs "Jesus and the Devil") reste modeste et joliment soigné mais pas sans danger - gare aux créatures peu recommandables aux dents pointues aperçues sur la pochette, qui rendent l'écoute déjà agréable de "Sharp teeth" encore un peu plus risquée et excitante. |
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