| | | par Francois Branchon le 13/01/2001
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| A une musique déjà assise sur un orgue Hammond volumineux et adossée à un duo basse-batterie sans répit, David Gogo ajoute une guitare électrique dévoreuse de volume et d'effets, un dobro joué saturé au bottleneck, un harmonica et une voix qui parvient malgré tout à s'imposer au milieu de ce magma en fusion. Le premier morceau - "Louisiana blues" - annonce demblée qu'aucun cadeau ne sera fait. Ca tire dans tous les sens. Le suivant, la reprise de "Click clack" de Captain Beefheart avec inutiles gris-gris techniques du batteur, calme un peu le jeu (c'est dire !) et dès le troisième arrive (déjà !) la pause - le lent "Nightlife" de Willie Nelson - qui laisse le temps d'éponger les flaques et de changer de t-shirt. Avec quatre morceaux sur onze, la production personnelle de David Gogo est restreinte, parfois bien agréable (l'hypnotique "Soul fever"), mais quelquefois un peu juste (les anodins "Bad faces" et "I should have lied", le swamp batard de "Halfway to Memphis"). Heureusement, les reprises lui fournissent les branches auxquelles se raccrocher : "Rollin' and tumblin" de Muddy Waters qui ravira les amateurs des Allman Bros, le casse-gueule "This is a man's world" de James Brown dont sa voix se sort honorablement (guitare-dentelle à ravir et wah-wah bourrée d'écho), "(I gotta) Testify" de l'excellent (et méconnu) Eddie Hinton bien enlevé et en final, un medley convenu ("à la manière de") aux guitares comme mortes de faim de morceaux de Chester Burnett, John Lee Hooker et Willie Dixon. David Gogo a du tonus dans la main droite, mais est plus intéressant quand il se calme... |
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