Petit Gonzales

Danyel Gerard

par Francois Branchon le 07/11/2019

Note: 6.0    
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On connaît principalement Danyel Gérard (veuillez noter le "y") pour sa période yéyé de 1963 à 1966, garnie de tubes souvent sympas ("D'accord, d'accord", "Je", "Memphis Tennessee", "Il pleut dans ma maison"...), parties prenantes des années Salut Les Copains. Certains se souviennent aussi de ses années soixante-dix (le succès grand public "Butterfly") puis des années quatre-vingt, quand l'homme s'identifiait à un chapeau à la con, has been courant après une gloire à jamais perdue. De nos jours, Danyel Gérard fait des apparitions sur la tournée Age Tendre, l'entreprise de recyclage de la nostalgie yéyé.

Cette anthologie concerne sa toute première vie, de 1958 à 1962, quand, rendons à César ce qui lui revient de droit, Danyel Gérard fut (avec Richard Anthony) l'authentique précurseur du rock'n'roll en France, bien avant Mitchell, Hallyday ou Rivers. Ce début de carrière est marqué par le tube "Le petit Gonzales" (que Dalida avait cependant enregistré avant lui), adapté du "Speedy Gonzales" chanté aux Etats Unis par un Pat Boone alors en pleine gloire.

Les quarante-quatre titres que lui consacre le label EPM sont un pot pourri de titres rock'n'roll et twist, comme de ballades country, souvent adaptés de chansons américaines : la reprise (signée Boris Vian !) de "D'où reviens-tu Billie Boy ?", celle de "When" des Kalin Twins, "Mille rayons" (meilleure version que celle d'Hugues Aufray), "Je n'oublierai jamais" et ses vocaux sur-joués (caractéristique maison), "Tout l'amour", plus connue par Dario Moreno), "Ô pauvre amour" ("Oh lonesome me" de Don Gibson), "Elle n'avait que 17 ans" ("She was only seventeen" de Marty Robbins adaptée en français par Francis Lemarque), "Cœur gros" (l"Please stay don't go" de Burt Bacharach sur un arrangement du Hilliard Ensemble !), les tubes de 1962 "Leçon de twist" et "L'incendie" (adaptations signées de lui mais popularisées par Richard Anthony), "Gong gong" ("I'm blue" de Ike & Tina Turner) ou même "La marsupilami" de Bob Azzam...

Une compilation bien joufflue, pour retrouver l'ambiance pantalon de Tergal et mocassins aux pieds nus.




DANYEL GERARD Doù reviens-tu Billie Boy ? (Audio seul 1959)


DANYEL GERARD Opauvre amour (Audio seul 1959)