La sortie originelle de cet album en 1990 posait problème, des sources non précisées, des morceaux mal identifiés et crédités, un son un peu aléatoire (euphémisme). Le groupe avait d'ailleurs lui-même rejeté sa publication.
Cette réédition-ci remet les choses en place et fera taire les critiques. Gong y sonne bien, avec son mélange classique de Gongueries : chants alternatifs, farfelus, spatiaux, fantaisistes et une bonne part d'improvisations, rock, jazzy, barrés, avec les marqueurs indélébiles du son Gong. Didier Malherbe, dans ce registre, se taille la part du lion, à la flûte et au saxophone, multiplie les échappées, aussi bien rock que swinguant. Quant à Daevid Allen, il est juste l'Allen qu'on attend.
La quatrième face est occupée par une version de "Titicaca", enregistrée quinze ans plus tard, en 1989 au festival de Glastonbury, qui sonne évidemment différemment, beaucoup plus dans l'esprit jazzrock.
Quel autre groupe peut se permettre d'être à la fois aussi barré et bien en place...