| | | par Francois Branchon le 06/11/2001
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| Les maisons de disques ne changeront jamais ! Dans les mois qui suivirent l'explosion de 1977, elles affublaient d'un sticker 'punk' le premier groupe à guitares saturées jouant vite venu, aujourd'hui (encore plus grosses), sous prétexte de fêter les 25 ans du punk elles emballent du même t-shirt lacéré tout ce qui fut produit entre 1977 et 1980 (visons large on n'oubliera rien !). "Nos années punk" concerne donc la France et offre la chance de retrouver des titres de collection devenus introuvables. Si certains demandent de solides qualités de contorsions de l'imagination pour pogoter, les très 'jeunes gens modernes' Marie et Les Garçons produits à Lyon par John Cale en 1980 ("A bout de souffle" et "Be bop") ou Electric Callas de Jangil Callas, tellement coupable de promesses déçues ("W.S.B." et "So chic"), les groupes 'historiques' sont là : Metal Urbain notamment ("Panik" et "Hystérie connective"), très vite signés en Angleterre et première référence du jeune label Rough Trade (chapeau bas !), les Stinky Toys de Elli Medeiros et Jacno (avant le virage producteur de Lio) avec "Plastic face" et "Boozy creed", les ultra radicaux Gazoline ("Radio flic" et "killer man"), les Dogs des débuts ("Here comes my baby" et "19"), les Guilty Razors ("Provocate" et "Don't wanna be a rich") ou Asphalt Jungle d'Eudeline (déjà dans l'attitude). Ajoutons, plus ou moins hors sujet, le rock gentillet de Bijou ("Ok Carole" et "Betty Jane rose"), ce dernier écrit par Gainsbourg en 1978 (et occasion d'une première remontée sur scène depuis des lustres à Paris et à Lyon du grand Serge). Pourquoi à propos de Bijou, ne pas être allé fouiner les archives du rock français et ramener les plus appropriés Puravida, leur premier nom en 1976 ? Idem pour Starshooter : il existe dans le catalogue de la maison EMI le single "Get back", parodie (massacre) punky de l'original des Beatles, alors vache à lait de la maison, ou dans les caves de chez Skydog "Hygiène", adaptation très 'libre' sous le nom des Scooters du "Sweet Jane" de Lou Reed. Des choix qui semblaient plus judicieux que "Betsy party" ou "Quelle crise baby" ! On est certes toujours heureux d'entendre Taxi Girl et l'hymne générationnel de l'année 1980 "Cherchez le garçon", mais... "Nos années punk" est donc très inégal, justifie son existence par la présence de perles précieuses, petits cailloux blancs marquant l'époque. On regrette les erreurs de casting ("Ça plane pour moi" de Plastic Bertrand) et l'absence des Lou's, de (Jean-Pierre) Kalfon Roc Chaud, Calcinator, Rockin' Rebels, Control... |
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