Il y eut les Ronettes, les Marvelettes,
les Raylettes ou les Ikettes, voici issues de chemins moins
médiatiques et moins éclairés les Lovettes, les Darlettes
(blanches) et les Sharmettes (noires). Autrement dit, "All about
the girls", compilation consacrée aux groupes féminins
américains des sixties fait son boulot : elle fouille, elle
exhume.
Découvrons donc les Capri Sisters, les Shondells
(rien à voir avec Tommy James), Marilyn Briton, Margie Rayburn, les
Buttons, les Chiffons et les Petites... vingt-quatre chanteuses ou
groupes, proposant autant de morceaux juvéniles, traversés d'amours
adolescentes contrariées (en gros la problématique des yéyés côté
Oncle Sam), proposés avec un savoir-faire américain plein de
doo-wop, de doop-daps et de sha-la-las en
veux-tu en voilà.
Un disque de bout en bout rafraichissant
dont on extrait une perle particulière : les Wright Sisters. Ruby
Wright, la sœur ainée, fille des artistes country Kitty Wells et
Johnnie Wright, avait démarré jeune (13 ans) dans le style
familial. Rapidement signée par RCA, puis fondatrice dans les 50's
d'un trio à succès avec Anita Carter (fille de), elle forme
le temps d'un unique 45 tours en 1961 ce duo avec sa sœur qui sort chez
Cadence (le label des Everly Brothers). Un fondant "That's ok",
composé par Sue Wright la cadette (où anecdotiquement la batterie
rappelle "Cathy's clown" des Everlys, et les arrangements ceux que Marcel Hendrix fera pour Françoise Hardy en 62/63). A se demander
pourquoi cet essai n'a jamais été transformé