| | | par Francois Branchon le 01/06/1998
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| J'aime rendre les gens joyeux avec ma musique disait Hound Dog Taylor, qui paraît-il jouait avec un gant pour protéger sa main, tellement il y allait fort sur les cordes ! Disciple d'Elmore James, formidable créateur de rythmes, sa bonhomie légendaire lui fit totalement négliger sa carrière. Sa chance date de 1970, lorsqu'il est extirpé des boites enfumées de Chicago à quelques dollars la soirée, par Bruce Iglauer, producteur et fondateur du label Alligator. Entre cette date et sa mort en 1975, paraissent trois albums au son gras, proche de la saturation, mais bourrés d'une énergie ardente ("Hound Dog Taylor", "Natural boogie" et "Beware of the dog"). Pour cet hommage à la figure emblématique de la marque, 14 artistes actuels d'Alligator se sont réunis, dont le plus redevable d'entre tous, fils spirituel s'il en est, George Thorogood. Chaque concept de ce genre apporte son lot de "Yeah !" et de "Bof...". Certains ici mettent beaucoup de bonne volonté "à sonner" comme le maître, mais aucun ne parvient à restituer l'inimitable, la vraie vie que Taylor foutait dans ses cordes ! En revanche, ceux (rares) qui la jouent plus personnel, recherchant plus le fond que la forme, sont infiniment plus intéressants : Magic Slim reprenant "Freddie's Blues" et Ronnie Earl avec "Wayward Angel" par exemple.
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